La campagne du ruban blanc 2015 est lancée !
marc on 11/26/2015


En présence de Madame Fabienne BUCCIO, Préfète du Pas-de-Calais, de monsieur Guy Delcourt, Député, de nombreux représentants de communes, d'associations, ... Une manifestation à notre image ; de la convivialité, de la simplicité, des partenaires mobilisés, un engagement profond des acteurs associatifs, une alchimie réussie entre culture et notre difficile mission dans la lutte et la prévention contre les violences conjugales...

En ce jour du 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'association « Accueil 9 de coeur » lance sa nouvelle campagne du ruban blanc.

Cette campagne est pour nous, chaque année, l’occasion de mener des actions de sensibilisation, de renforcer et d’élargir les partenariats et surtout de continuer à porter la problématique des violences conjugales et intrafamiliales sur la place publique.

Nous avons, cette fois, souhaité démarrer cette campagne au sein du lieu ressources « Systémia », par l'inauguration d’une fresque collective qui vient mettre en lien des mosaïques réalisées par 12 villes et structures partenaires  dans le cadre d'ateliers d'expression, toutes membres du réseau de prévention et de lutte contre les violences conjugales de l'arrondissement de Lens, et symbolisant ces vies conjugales brisées qui cherchent à recoller les morceaux ou à inventer d’autres possibles...

Quand il existe une volonté, il existe un chemin... et celui qu'il nous a fallu  emprunter pour venir ici, était tapissé de rubans d'argile blanche, chacun de ceux-ci ayant été confectionné par des citoyens désireux de marquer leur engagement contre ces violences inacceptables qui sévissent au sein du couple, à l'occasion d'une récente journée de sensibilisation organisée par notre association.

Je vous engage d'ailleurs à porter, durant les quinze jours qui suivent, ce symbole du ruban blanc qui signifie que l’on s’engage personnellement à ne jamais commettre, fermer les yeux ou cautionner ces violences et que l'on  condamne ce fléau social majeur qui sévit toujours aussi massivement au cœur  de notre société  ...

Enfin, cet après midi se prolonge au sein de notre CHRS par la présentation d'une série d’affiches qui sont le fruit de plusieurs groupes d'échange réalisés au fil des ans, au sein de notre établissement.

 «On sait que l'une des conséquences des violences qui sévissent au  sein du couple est d'isoler les personnes victimes du monde extérieur, de les isoler des autres. L'accueil de ces personnes conjugue ainsi, nécessairement, un accompagnement individuel et collectif.

Cette démarche qui a parfois conduit à l'écriture, vise principalement à favoriser la reconstruction narcissique et la confiance en soi des personnes victimes, en se nourrissant aussi du miroir social que sont les autres … La parole partagée a ainsi une fonction thérapeutique essentielle, celle de permettre de mettre des mots sur son vécu, de faire sortir de soi ses ressentis, de donner vie à ses démons pour mieux les combattre, mais aussi de rendre beau ce qui ne l'est pas, et, ainsi, de penser avec plaisir ce qui pourra ensuite mener à repenser le plaisir...

Au fil du temps, le choix des auteurs/acteurs de ces groupes a toujours été de raconter les violences conjugales autrement, dans toutes leurs complexités et leurs diversités, pour partager :

Après un recueil de poèmes, puis un disque, « les blessés du bonheur », c’est donc une nouvelle aventure humaine que nous semons aujourd'hui, en proposant « ces cris du cœur » illustrés par des stagiaires de l'IUT de Lens, dont l'un d'entre eux, Charles Atangui est ici présent et que je tiens à honorer ...

Nous savons que ces affiches peuvent déranger, bousculer, … elles invitent au débat et constitue ainsi, pour nous, un excellent support de sensibilisation et de prévention...

Vous remerciant vivement de votre présence qui nous conforte dans cette lutte que nous menons au quotidien, je finirais mon propos, comme chacun de mes discours, par une citation que j'emprunte, cette fois, à  Élisabeth Badinter ; « Cette guerre conjugale, qu'on doit hésiter à qualifier de « violence », est un fléau trop grave pour être abandonné aux mots ».

Retour aux articles

Comments


You must be loged to add a comment !