Lens: à l’accueil 9 de cœur, on soigne les maux, ceux des femmes… mais pas que!
marc on 11/27/2015


A l'occasion de la cérémonie de lancement de la campagne du ruban blanc 2015, Article de la Voix du Nord, publié le 26 Novembre 2015, par Émilie LAURETTE

Mercredi 25 novembre. Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le moment choisi par Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais, pour rendre visite à l’association 9 de cœur, là où l’on soigne les bleus de l’âme. « Je viens surtout en tant que femme et en tant que citoyenne », a-t-elle tenu à préciser.

Une jeune femme s’est portée volontaire pour exposer à la préfète son parcours et ses évolutions positives grâce à l’association.

L’association a été créée le 9 septembre 1989, au 9, rue Diderot (elle est maintenant basée au 1, rue Sainte-Élie), et ses portes sont ouvertes 365 jours par an. « Neuf femmes s’étaient mobilisées pour accueillir les quelques femmes sans domicile fixe sur Lens », rappelle Marc Demanze, le directeur de la structure. Ensuite, l'Accueil 9 de cœur a obtenu l’agrément Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Son rôle : accueillir, héberger, mais aussi accompagner les projets de chacune. Certaines sortent de maison d’arrêt, de cure psychiatrique… Maisà  80 %, les femmes qui se présentent ont quitté leur domicile, victimes de violences conjugales.« Elles savent qu’ici, elles seront en sécurité. » Durée moyenne du séjour : entre six et neuf mois. Parfois, ce n’est pas suffisant. Ces dames peuvent faire du sport, se sociabiliser de nouveau, être écoutées.

Aussi des hommes victimes

Bien que la structure soit connue pour recevoir majoritairement des femmes, elle reçoit aussi des hommes victimes de violences, des couples, avec ou sans enfants, de jour comme de nuit. Fabienne Buccio a visité l’accueil de jour ainsi que Systémia, le lieu-ressource permettant aux publics de réfléchir, d’envisager le départ du foyer, de travailler sur leurs couples. « Pour discuter, mettre des mots sur son vécu, ou simplement se reposer. » Un lieu-ressource aussi pour les professionnels (travailleurs sociaux, thérapeutes…) et les bénévoles. Tous peuvent venir échanger sur leurs pratiques.

Campagne Ruban blanc

L’association a lancé la campagne Ruban blanc qui sera suivie durant quinze jours. Ceux qui le portent montrent leur combat contre les violences faites aux femmes. « Je reprends confiance en moi, beaucoup plus que ce que je croyais. J’avais oublié de quoi j’étais capable.» Ces mots, prononcés par l’une des jeunes femmes, traduisent une évolution positive au fil des mois. C’est le symbole d’une vie cassée et en reconstruction. « Parce que la violence ne doit pas être une fatalité », dixit Fabienne Buccio.

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